30 novembre 2010

Heure de la libération


Tant qu’ à être emprisonnée, autant l’être dans la plus célèbre prison du monde ahahaha ! 


En ce moment je fais travailler mes neurones. Je veux dire, tous, dans le même sens. Pas mal hein ?!
Après une remarque de Victor, qui m’a dit – je cite – «  tu es décidément vraiment unique ! », j’ai opéré un flash-back de la relation, parce que je ne vois pas en quoi je suis vraiment différente des autres filles de la planète. J’ai fait participer Emma à cette introspection très sérieuse.
Conclusions de l’analyse. Je suis différente parce d’après Docteur Cheng-Freud je « bouleverse les règles établies».
Laissez- moi vous expliquer, et peut-être que cela résoudra vos propres interrogations. Après tout c’est Thanksgiving, c’est bien le moment de partager.

Si l’on se remémore les débuts houleux de ma relation avec Victor -cet astre -on ne peut pas dire que j’ai suivi les principes féminins censés garantir ou du moins optimiser la réussite de la relation. Je vous rappelle, que je l’ai poursuivi, espionné, questionné, alors qu’il m’avait largué comme une chaussette en laine synthétique en solde. En gros, une rédactrice du Cosmopolitan m’aurait jeté des rochers en me voyant agir. J’ai clairement fait l’inverse de ce qu’il « faut » faire.
Ne sommes-nous pas supposées jouer les indifférentes, paraître occupées, happées par des activités passionnantes, feindre l’inaccessibilité, cacher une éventuelle jalousie, taire toutes les questions qui nous incendient les lèvres, et surtout ne jamais agir en premier ?
 Et … Pourtant, vous êtes bien placés pour le savoir, il ne me semble pas que l’ami Victor n’ait  couru le sprint de l’année direction le Groenland alors que franchement j’étais bien insistante. J’avais mes raisons, certes. Mais oubliez un instant le bazar de l’immortalité. Imaginez que Victor soit un être humain normal à cette époque. Pensez-vous qu’en me muant en une statue dédaigneuse, que rien ne touche, en ne bougeant pas un ongle de mon petit orteil, il serait revenu ?
Non. Et pourtant, le code drastique des filles m’aurait condamné pour mon comportement de harceleuse impulsive que vous avez constaté.
Donc, parfois, il faut ignorer les schémas qui sont supposés s’appliquer à toutes les histoires, ce manuel manichéen qui regorge de «  Ne jamais appeler en premier », « Ne jamais relancer », «  Attendre qu’il fasse quelque chose », et autres «  Quand un garçon est intéressé, il agit ». Tout n’est pas faux, mais tout n’est pas absolument vrai.
Je ne vous encourage pas à chanter la B.O de Titanic plantée sur le trottoir d’en face de l’appartement de celui avec qui vous avez passé une soirée il y’a un mois et qui ne vous a pas rappelé. Non, ça c’est de l’humiliation de troisième degré. En revanche, sachez que la personnalité de la personne influe, que tous les garçons ne sont pas des chevaliers saisis d’élans de bravoure. Parfois, ils sont aussi effrayés que nous. Mais, parfois, ce sont aussi de sombres imbéciles.
Donc, s’il faut injecter un peu de souplesse aux règles, s’adapter, et ne pas se laisser emprisonner dans ce carcan de syllogismes qui sont un peu rigides pour un domaine régi par des émotions, il faut surtout bien choisir avec qui le faire.
Ah, et c’est là que ça devient compliqué pas vrai ? ! 

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